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Annales de Biologie Clinique

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Intérêt du test urinaire PCA3 dans la décision de biopsie prostatique : l’expérience du Centre hospitalier Lyon-Sud Volume 69, numéro 1, Février 2011

Auteurs
Unité médicale d’oncologie et transfert, Service de biochimie et biologie moléculaire Sud, Centre hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite, Facultés de médecine et de pharmacie Lyon Est, Université Lyon I, Lyon, Institut de génomique fonctionnelle de Lyon, Université de Lyon, Université Lyon 1, CNRS, INRA, Ecole normale supérieure de Lyon, Lyon, Service d’urologie, Centre hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite, Faculté de médecine Lyon Sud, Université Lyon I, Lyon, Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, Centre hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite

La faible spécificité de la stratégie diagnostique du cancer de la prostate (toucher rectal et dosage sérique de l’antigène prostatique PSA) conduit à la réalisation de nombreuses biopsies inutiles et au diagnostic de cancers indolents, sans potentialité évolutive. Un test urinaire (Progensa PCA3 ®, Gen-Probe) mesurant l’expression du gène PCA3, spécifique des cellules cancéreuses prostatiques, a récemment été proposé pour orienter les indications de re-biopsies. Le but de notre étude, prospective, était d’évaluer l’intérêt diagnostique du score PCA3 dans le cancer de la prostate. Dans les urines de 245 patients adressés pour biopsie prostatique, l’expression du gène PCA3 a été déterminée par une technique d’amplification et de détection de l’ARN et rapportée à celle du PSA. Les patients avec échantillon informatif (98 %) ont été classés selon la présence (n = 126) ou l’absence (n = 114) de cancer sur les biopsies. Le score PCA3 médian était plus élevé dans le groupe avec biopsies positives (p < 0,0001). L’aire sous la courbe ROC pour le PCA3 était de 0,70 versus 0,53 pour le PSA total et 0,65 pour le rapport PSA libre/total. Au meilleur seuil de 38, le test PCA3 avait une sensibilité de 59 %, une spécificité de 72 % (respectivement : 66 %, 32 % pour le PSA total au seuil de 4 ng/mL et 81 %, 28 % pour le rapport PSA libre/total au seuil de 25 %). Ces performances étaient maintenues chez les patients ayant un PSA dans la zone grise (4-10 ng/mL) ou ayant des antécédents de biopsies prostatiques. Notre étude confirme l’intérêt du test urinaire PCA3 dans l’aide à la décision de biopsies prostatiques.