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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Le point sur le paludisme en Haïti Volume 14, numéro 4, Oct.-Nov.-Décembre 2004

Auteur
Centre hospitalier universitaire d’Amiens, Groupe hospitalier Sud, Service de parasitologie, mycologie et médecine des voyages, 80054 Amiens, France

Le paludisme, dû pratiquement toujours en Haïti à Plasmodium falciparum, reste une maladie parasitaire d’actualité dans ce pays, le seul de la Caraïbe insulaire où le paludisme persiste à l’état épidémo-endémique. En 1995, les souches haïtiennes de P. falciparum étaient encore sensibles à la chloroquine. Le principal vecteur est Anopheles albimanus, mais l’introduction récente de An. Pseudopunctipennis dans le sud du pays, vecteur efficace de P. falciparum en Amérique centrale, nécessite une surveillance entomologique appropriée. Essentiellement rural et à transmission saisonnière, le paludisme s’observe de plus en plus dans les zones suburbaines autour de Port-au-Prince. Les indices épidémiologiques ont régressé depuis les années 1980 et 1990. L’indice plasmodique évalué en 1995 est faible : 3,9 %. Cependant, le paludisme d’importation en provenance d’Haïti présente une menace non négligeable pour les autres pays de la région du fait des flux migratoires. Une actualisation des données est indispensable pour mettre sur pied des stratégies de lutte rationnelles et un conseil aux voyageurs adapté.