JLE

Annales de Biologie Clinique

MENU

Cinétique du PSA après prostatectomie totale Volume 67, numéro 1, janvier-février 2009

Auteurs
Département de biologie et de pathologie des tumeurs, Centre Georges François Leclerc, Dijon, Département de biologie et de pathologie, Laboratoire d’analyses de biologie médicale, Institut Claudius Regaud, Toulouse, Laboratoire de médecine nucléaire, Hôpital Cochin, Paris, Laboratoire de biochimie, Centre hospitalier, Meaux

L’antigène spécifique de prostate (PSA) est aujourd’hui le meilleur marqueur du cancer de la prostate bien qu’il soit peu spécifique de cette pathologie. L’interprétation dynamique de ce marqueur a une valeur pronostique reconnue et est utilisée en pratique clinique. Après prostatectomie totale et en l’absence de tissu sécrétant résiduel, le PSA est indétectable à partir du premier mois après l’intervention au seuil de 0,1 μg/L. Le type de décroissance mono- ou biphasique du marqueur dépend de la chronologie des prélèvements. En présence de cancer résiduel, soit le PSA ne s’abaisse pas jusqu’à un taux indétectable, soit il s’élève après une période d’indétectabilité. La récidive est définie par une valeur de PSA supérieure à 0,2 μg/L et confirmée sur deux dosages successifs. Le délai de survenue de la récidive et le temps de doublement du PSA après chirurgie ont, avec le stade pathologique et le degré de différenciation tumorale appréciée par le score de Gleason, une valeur prédictive sur la nature du site, locale ou métastatique de la récidive. L’interprétation dynamique de ce marqueur devrait toujours prévaloir sur celle de dépassement d’un seuil.