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Annales de Biologie Clinique

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Recommandations sur la prescription, le dosage et l’interprétation des troponines cardiaques Volume 63, numéro 3, Mai - Juin 2005

Auteurs
Laboratoire de biochimie, Hôpital Bel Air, CHR Metz-Thionville, Service de cardiologie et USIC, CHU Trousseau, Tours, Laboratoire de biochimie, Centre Hospitalier R. Dubos, Pontoise, Laboratoire de biochimie, Hôpital cardiologique, CHRU de Lille, Laboratoire Biolille, Lille, Centre cardiologique du Nord, Saint-Denis, Laboratoire de biochimie médicale, Hôpital Charles Nicolle, CHRU Rouen, Service de biochimie et hormonologie, Hôpital Tenon, Paris, Laboratoire central, Centre hospitalier de Calais, Service des urgences, CHU Jean Verdier, Bondy, Collège national de biochimie des hôpitaux, Centre hospitalier, Annonay, Société française de cardiologie, Paris, Société francophone de médecine d’urgence, Hôpital Broussais, Paris, GERBAP (Groupe d’évaluation et de recherche des biologistes de l’AP-HP ; Groupe « Marqueurs Cardiaques »)

La troponine (I ou T) est devenue ces dernières années le marqueur biologique de choix dans les syndromes coronaires aigus, ce que confirme une enquête nationale réalisée auprès des biologistes, cardiologues et urgentistes hospitaliers français. L’importance prise par ce paramètre et l’hétérogénéité des formes circulantes de troponine après nécrose myocardique justifient pleinement les travaux internationaux visant à la standardisation de ce dosage, condition indispensable à la cohérence globale de l’offre industrielle. La maîtrise de ces difficultés analytiques, préalable incontournable, doit impérativement être associée à une interprétation clinique éclairée. Une connaissance des seuils propres à la méthode de dosage utilisée, des cinétiques et des limites de spécificité des troponines est indispensable pour exploiter au mieux leur potentiel diagnostique et pronostique, et ajuster la prise en charge des patients dans des situations cliniques très diverses, en complément des autres arguments cliniques et paracliniques. Les progrès accomplis à travers les générations successives des trousses de dosage dissuadent aujourd’hui de négliger une augmentation significative et validée de troponine, témoin essentiel d’une souffrance cardiaque, qu’elle soit ou non d’origine ischémique.