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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Évaluation quantitative de l’érosion hydrique sur les terrains marneux du PréRif oriental (Maroc) : cas du sous-bassin de l’oued Tlata Volume 20, numéro 4, octobre-novembre-décembre 2009

Auteurs
Laboratoire d’analyse géoenvironnementales et d’aménagement (LAGEA) Faculté des lettres et sciences humaines Route d’Imouzzer BP 59  Fès Maroc, Laboratoire de géosciences et environnement Faculté des sciences et techniques de Fès BP 2202  Route d’Imouzzer Fès Maroc

La région concernée fait partie du PréRif oriental ; elle est sujette à une dynamique érosive très intense liée à une imbrication de facteurs naturels et anthropiques. La complexité de la structure, caractérisée par la prédominance des charriages, marque la région par un relief disséqué et par des pentes fortes. Des familles lithologiques peu résistantes ou franchement tendres prédominent ; la quasi-totalité des terrains est occupée par des séries marneuses tertiaires. La région est soumise à des conditions climatiques contraignantes marquées par de forts contrastes saisonniers et des abats d’eau brutaux et concentrés dans le temps. Une ancienne et forte emprise humaine est à l’origine d’une éradication quasi totale de la végétation naturelle au profit des mises en culture. Les cultures annuelles couvrent aussi bien les faibles que les fortes pentes. Les modalités de l’érosion hydrique sont très variées et les pertes en terres restent, par conséquent, énormes et alarmantes. Dans le présent travail, nous faisons usage d’un système d’information géographique (SIG) pour la cartographie et l’évaluation quantitative de l’érosion hydrique en utilisant l’équation universelle des pertes en sols sous sa version adaptée aux conditions marocaines. L’utilisation du SIG nous a permis d’analyser et de manipuler plusieurs paramètres et critères relevant du milieu. Les résultats obtenus montrent que l’intensité de l’érosion et les quantités de sédiments produits varient essentiellement en fonction de l’occupation actuelle des sols ainsi que de la nature des terrains et des pentes. Cette approche nous a permis de spatialiser un modèle ponctuel d’évaluation de l’érosion et de localiser des zones prioritaires pour d’éventuelles interventions d’aménagement.