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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Réponses physiologiques des plants d’Argania spinosa (L.) Skeels soumis à un déficit hydrique édaphique Volume 20, numéro 3, juillet-août-septembre 2009

Auteurs
Institut national de la recherche forestière BP 37 Chéraga Alger, Laboratoire de physiologie végétale LBPO, Faculté des sciences biologiques USTHB, BP 32 El Alia

L’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels), essence endémique d’Afrique du Nord, est un arbre résistant à des périodes de sécheresse prolongée. L’effet d’un stress hydrique édaphique provoqué par une réduction des apports d’eau a été étudié sur la partie foliaire de plants cultivés en pots âgés de deux mois. Lors d’un stress modéré (68 à 25 % de la capacité au champ), la teneur relative en eau des feuilles varie de 86 à 62 %. Les plants surmontent l’effet de la contrainte hydrique, grâce à une fermeture graduelle des stomates et à la mise en place du mécanisme d’ajustement osmotique par une augmentation rapide et hautement significative des sucres solubles actifs. En réponse à un stress plus important, la teneur relative en eau atteint 50 %, la fermeture des stomates devient plus rapide, mais n’est pas totale, et l’ajustement osmotique s’intensifie par une accumulation rapide de proline. L’ensemble des paramètres étudiés montre que les plants d’arganier présentent une stratégie de résistance à la déshydratation, résistance qui se caractérise essentiellement par une aptitude à une osmorégulation active et à une régulation stomatique partielle.