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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Revue des recherches hydrologiques dans les forêts ouvertes d’eucalyptus des régions tropicales semi-arides d’Australie : une source possible d’information hydrologique de base pour les régions du Sahel d’Afrique de l’Ouest Volume 20, numéro 1, janvier-février-mars 2009

Auteurs
The UNESCO Centre The University of Dundee Dundee DD1 4HN Scotland United Kingdom, NSW Natural Resources Commission GPO Box 4206 Sydney 2001 Australia

Pendant la période 1975-1990, plusieurs campagnes menées par le CSIRO avec divers partenaires ont été entreprises dans la section située entre Charters Towers et Torrens Creek de la partie Centre-Nord du Queensland, au climat semi-aride. Ces campagnes ont surtout porté sur les impacts écologiques de l’industrie du bétail (bœuf). Ce projet fournit une information hydrologique de base qui pourrait éventuellement être transposée aux régions du Sahel de l’Afrique de l’Ouest, où l’on ne dispose pas de ce type d’information. Le paysage de cette partie du Queensland possède un climat comparable à celui de certaines zones du Sahel africain, c’est-à-dire 400-500 mm de pluviométrie annuelle, mais aussi un climat fort variable (associé à l’ENSO) qui produit une variabilité considérable en termes de pluviométrie annuelle totale. Les terres sont très anciennes, datant du tertiaire, avec les terres dites rouges (Red Earths – Oxisols or Kandosols) qui peuvent excéder 36 m d’épaisseur et se trouvent dans les vallées anciennes, tandis que les terres dites Yellow Earths (Oxisols ou Kandosols), qui sont peu profondes, couvrent les arêtes intermédiaires entre les vallées et sont donc moins épaisses. Les premières ont un bon drainage, tandis que les Yellow Earths possèdent des nappes phréatiques temporaires pendant des saisons de pluie moyennes ou excédentaires, qui sont situées sur les roches exposées aux intempéries. La végétation est de type boisé, ouvert avec couverture d’herbes et de parcelles de terres nues et, à part l’élevage de bétail, aucune perturbation humaine n’affecte le paysage. La topographie de ce dernier est principalement très faible (en Australie, ce sont les smooth plainlands) avec une pente souvent inférieure à deux degrés. La méthode fondée sur l’utilisation d’un bassin de recherche conventionnel n’était pas pratique, et à sa place on a déterminé les bilans hydriques et sédimentaires le long de sections. Malgré le gradient de topographie très faible, les terres sont très fragiles face à une quelconque perturbation, avec pour conséquence une érosion très sévère dans les parties où on a pratiqué un pâturage trop intensif.