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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Gestion du risque de sécheresse agricole au Maroc Volume 18, numéro 3, septembre 2007

Auteurs
Centre régional de la recherche agronomique de Meknès, Institut national de la recherche agronomique (Inra), BP 578, Meknes 50000, Maroc, Faculté des sciences, Université de Liège, Département des sciences et gestion de l’environnement, B 6700 Arlon, Belgique

Le risque de pénurie en eau au Maroc s’accroît sous la pression conjuguée de la sécheresse et de la demande domestique et industrielle. Il doit être pris en compte dans toute gestion de l’eau aussi bien au niveau de l’agriculture pluviale qu’irriguée. Les stratégies pour réduire le risque de sécheresse agricole, peuvent être classées en trois catégories : i) en agriculture irriguée, économiser l’eau en réduisant les pertes et en améliorant l’efficience d’utilisation de l’eau ; ii) en zones forestières et pastorales, bénéficier de l’eau perdue actuellement par le processus d’évaporation en développant les écosystèmes pastoraux et fruitiers ; iii) en agriculture pluviale, augmenter la productivité par les techniques de conservation de l’eau qui consistent à améliorer la collecte, le stockage et l’utilisation de l’eau au niveau de l’exploitation. Des mesures publiques additionnelles sont nécessaires, principalement les systèmes d’alerte précoce incluant la prévision saisonnière du climat et la prévision agro-météorologique, pour promouvoir l’investissement dans les environnements secs et mettre à la disposition des agriculteurs et des pouvoirs publics des outils d’aide à la décision. L’adoption d’une gestion efficiente de l’eau de pluie et d’irrigation permettra d’assurer la sécurité alimentaire et de libérer l’eau pour les besoins non agricoles.