JLE

Science et changements planétaires / Sécheresse

MENU

La variabilité climatique en Afrique de l’Ouest aux échelles saisonnière et intra-saisonnière. II : applications à la sensibilité des rendements agricoles au Sahel Volume 16, numéro 1, Mars 2005

Auteurs
Institut de recherche pour le développement (IRD), Laboratoire d’océanographie dynamique et de climat (LODYC), UMR 7617 (CNRS/IRD/P6/MNHN), Université Pierre et Marie Curie, Case 100, 4, place Jussieu, 75252 Paris cedex 05 France, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)–Amis/Agronomie/Ecotrop, TA 40/01, Avenue Agropolis, 34398 Montpellier cedex 5, France, Centre régional de formation et d’application en agrométéorologie, hydrologie et météorologie (AGRHYMET), BP 11011, Niamey Niger

L’agriculture au Sahel, dans la seule région du monde où la production vivrière par habitant diminue, occupe une place très importante dans tous les projets gouvernementaux, et assurer un certain degré de stabilité des rendements des récoltes aux agriculteurs est devenu une priorité nationale pour les institutions de recherche de l’Afrique de l’Ouest. L’eau est un facteur de rendement capital. Pour une gestion optimale des ressources en eau, il est apparu nécessaire de décrire et de comprendre le cycle saisonnier de la mousson au Sahel. À partir d’une étude régionale de la mousson, des événements majeurs ont été identifiés comme marquant la mise en place de la mousson d’une part, et l’occurrence de séquences sèches au cœur de la saison humide, d’autre part. Le but de ce travail est de mesurer l’impact de ces événements à grande échelle sur le rendement à l’échelle locale. Cette première approche pour relier l’échelle climatique régionale et la parcelle a été menée au moyen d’expériences de sensibilité sur un modèle agronomique SARRAH (Système d’analyse régionale de risques agroclimatiques) qui simule la réponse du rendement à la contrainte hydrique. Ces expériences visent à mesurer la sensibilité du rendement potentiel (limité par le climat mais non par les ressources minérales) à la date de semis pour la culture du mil à Niamey sur la période 1968-1990. La variabilité du rendement potentiel au sein des différentes simulations est discutée pour tenter d’extraire les différentes causes de cette variabilité : validité du critère de décision pour le choix de la date de semis, rôle de la variabilité interannuelle, et impact des épisodes secs au cœur de la saison humide. On montre alors l’apport de l’étude régionale de la mousson pour améliorer le rendement agricole à l’échelle de la parcelle.