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Annales de Biologie Clinique

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Les hémoglobines érythrocytaires, plasmatiques et substitutives face aux agents oxydants et réducteurs physiologiques Volume 56, numéro 5, Septembre - Octobre 1998

Auteurs

L’oxydation de l’hémoglobine est normale et constante dans les globules rouges comme dans tout autre milieu biologique. Si les connaissances actuelles des mécanismes qui régissent l’état d’oxydation de ce transporteur d’oxygène permettent de traiter la plupart des méthémoglobinémies acquises et quelques méthémoglobinémies constitutionnelles, ces connaissances sont insuffisantes pour optimiser l’utilisation de substituts érythrocytaires à base d’hémoglobine comme le démontrent quelques travaux précliniques sur l’oxydation de ces substituts in vivo dans le plasma. Cette revue fait le point sur les différents mécanismes d’auto-oxydation et d’oxydation de l’hémoglobine dans les globules rouges et dans le plasma par les différents agents oxydants endogènes (anions peroxyde nitrite, oxyde nitrique, anions superoxyde, peroxyde d’hydrogène), elle souligne les différentes espèces oxygénées radicalaires ou non (radicaux superoxyde et hydroxyl, peroxyde d’hydrogène) résultant de l’oxydation de l’hémoglobine ainsi que les mécanismes physiologiques et thérapeutiques susceptibles de prévenir ou de réduire les différents états d’oxydation (HbFe3+, HbFe4+) de l’hémoglobine dans le sang. L’état d’oxydation de l’hémoglobine dans le sang est le résultat de phénomènes très complexes et s’il apparaît que l’organisme lutte contre la formation de méthémoglobine, forme impropre au transport de l’oxygène, l’oxydation de l’hémoglobine est parfois nécessaire car elle offre une voie de défense contre les nombreuses formes de molécules oxydantes radicalaires ou non. Ainsi, tous ces mécanismes d’oxydation et de réduction sont étroitement liés entre eux et le taux de méthémoglobine circulante est le résultat d’une remarquable régulation de ces mécanismes.